La Mongolie, à l’extrémité orientale des steppes d’Asie centrale, loin de toute mer, est un écrin de steppes et de forêts, de montagnes reculées et de plaines arides. On y voyage des jours entiers sans croiser âme qui vive. En parcourant à cheval les distances immenses de ce plateau d’altitude, on peut voir des antilopes, des loups, des chevaux en liberté, des yacks, des chameaux, des lacs par centaines, des villages isolés, de chaleureux campements de yourtes, la taïga sibérienne et le désert de Gobi.
En guise d’introduction à cette terre de pâturages et de forêts profondes, initions-nous à l’histoire des invasions nomades en feuilletant l’empire des steppes, avec le spectacle de l’Ensemble folklorique national, et rêvons avec les loups mongols. Si la Mongolie est si belle, c’est grâce à ses habitants. Le patrimoine naturel et culturel mongol est riche et préservé.
La vie traditionnelle mongole se base sur l’élevage de cinq types d’animaux : le bétail, avec notamment les yaks, les moutons, les chèvres, les chameaux et les chevaux. Les produits obtenus de ces animaux contentent presque tous les besoins premiers de la famille : la viande de bœuf, de mouton, de chèvre complétée par une grande variété de produits laitiers, constitue le régime alimentaire mongol. La laine de mouton, transformée en feutre, est utilisée pour confectionner les vêtements, la literie et l’isolation pour les yourtes. Les chameaux et les yaks sont utilisés pour le transport. Le crin et les os animaux permettent de produire des instruments musicaux et des jouets pour les enfants.
La musique est un élément très important dans la vie quotidienne des mongols et ils pensent qu'elle appelle la bonne fortune. Les chants sont chantés n'importe où, pour passer le temps, bercer les bébés, porter chance lors des célébrations nationales ou encore encourager les enfants à étudier. La musique est également jouée avec de nombreux instruments, traditionnels; soit en accompagnement des chansons ou danses, soit en tant que telle.
Le chant diaphonique, «Khöömi», exerce une fascination certaine car il permet au chanteur de produire deux sons différents simultanés. La résonnance nasale et les cordes vocales superposent leurs effets. Les chanteurs puisent leur inspiration dans les bruits de la nature. Un grand nombre d'instruments de musique traditionnels est également présent. Le plus symbolique est le « Moriin-Khuur », la vièle-cheval. Son nom vient du fait qu'elle imite parfaitement les allures du cheval. Deux cordes en crin et une caisse de résonnance en bois suffisent à fasciner les spectateurs.
Les danses ethniques mongoles sont souvent exécutées sur fond d'immenses prairies infinies sous un grand ciel bleu. Elles mettent l'accent sur de grands mouvements de bras et leurs coordinations avec les poignets et les épaules. Les danses utilisent souvent comme accessoires des bols, des verres à vin et même des baguettes prises par poignées. Il émane des danses mongoles une vivacité et un bouillonnement d’énergie et d’enthousiasme.
L’Ensemble folklorique national de Mongolie et ses artistes exceptionnels nous entraînent à la découverte de cette terre de vents, de nomades et de mystères.
Laissons-nous faire car l’immensité ne nous offre pas d’autre choix…