BALLET FOLKLORIQUE NATIONAL DU GUATEMALA
On dit du Guatemala que c’est une “magie de couleurs”. Le Ballet Folklorique National du Guatemala s’inscrit complètement dans cette formule qui résume fort bien les qualités mêmes du spectacle présenté.
C’est un pays assez extraordinaire : paysages variés et harmonieux, volcans en activité, lacs d’altitude, forêts tropicales, villages séculaires perdus sur les hauts plateaux, côtes atlantique et pacifique, sites archéologiques…. Petit par la taille, il n’est pas plus grand que l’Islande. Il est surtout continental avec seulement quelques plages sur la côte qui s’entrouvrent sur la mer Caraïbe. Par contre l’intérieur du pays est volcanique avec ses quelques trente-trois cratères dont la plupart éteints. Tous les paysages changent en un clin d’œil tellement le pays est varié, comme un raccourci de nature où les spécialistes dénombrent quelques vingt écosystèmes différents.
Quant à sa culture comment ne serait-elle pas dominée par le souvenir des Mayas qui, il y a plus de deux mille ans, s’installèrent ici pour faire naître une civilisation aujourd’hui disparue mais dont l’influence s’étendit tout le long de l’isthme américain et jusqu’au sud du Mexique. Comment s’explique leur disparition, nul ne le sait.
Leur influence est encore lisible partout : dans la population où les visages sont ceux des statues encore intactes au creux des forêts et dans les monuments de l’art maya qui fût l’un des plus développé du continent. Entre les cimes des arbres et dans le bourdonnement des insectes de la forêt, des pyramides de pierre se dressent toujours comme si elles voulaient atteindre le ciel, et au-delà, les Dieux.
Le folklore est un dosage de maya et d’espagnol. Mais cette dernière inspiration supplante le vieux fond indien, car les espagnols furent plus nombreux à vivre dans ce pays que les indigènes. Alors on y retrouve les masques, les musiques, les feux d’artifices à l’occasion des fêtes populaires ou lors des grandes dates de la religion catholique, mais cette fois accommodées à la foi indienne. On y retrouve aussi les mariages et les fêtes votives, ou encore les marchés de villages qui ont gardé à l’état pur leurs caractères authentiques de plusieurs siècles. Le Ballet Folklorique National a puisé dans ce trésor ce qui constitue l’essentiel de son spectacle, où “diablo” et “negrito” se donnent la main pour des danses ou se réconcilient le ciel et la terre.
Le Ballet folklorique national a été déclaré le 5 août 1993 par décret, élément du patrimoine national du Guatemala. Le groupe appartient à la direction générale des arts du ministère de la culture et des sports. C’est une institution culturelle qui a pour objectif de travailler sur des projets d’éducation, d’environnement et de lutte contre la violence à travers la danse et la musique populaire. Il compile également toutes les traditions, toutes les musiques et costumes du pays.
Le ballet s’est produit dans le monde entier et il a laissé une impression d’authenticité et d’une beauté esthétique qui réchauffe les cœurs.